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Ha-Lapid הלפיד


N.º 044, Heshvan-Kislev 5692 (Out-Dez 1931)







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 8               HA-LAPID
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E' um livro indispensavel em todas as
bibliotecas onde haja uma secção sobre o
cripto-judaismo lusitano.

Na vigila da Batalha por Isaias Raffalo-
vích, gran-Rabbino-Sermão para a vespera
do dia de Kipur de 5692-1931. Bela e emo-
tiva homilia destinada a purificar os costu-
mes.

Recebemos alguns exemplares que dis-
tribuimos pelos meios maranos.

               o o o

La Litterature Hebraique
Moderne
       par A. Z. Aesculy, Phil. llr. (Paris)

            AVANT-PROPOS

Il n'est pas facil d'aborder; devant un
public étranger le sujet de la litterature hé-
braique. Ce theme n'a plus, actuellement,
l'air aussi irréel qu'il y a quelques années,
mais la connaissance de cette lillérature
dans le public étranger ne s'êest pas accrue.
Tenant compre de Pétrangelé du sujet, ll
devient encore plus difficile de le traiter dans
une seule conférence, sinon d'une façon
trés sommaire. Cherchant à être précis, il
me fraudait ne transmettre que le vraiment
essentiel. Cela même, je ne saurai pas le
laire trop briévement, puisquül me faut y
entrelacer Phistorique du mouvement intel-
lectuel. afin d'exposer d'une façon précise
le développement littéraire.

Je crois devoir encore envoyer ces quel-
ques notes préliminaires:

Il y a toujours eu. a côté des écrits
théologiques de touie sorte, une littérature
laique en hébreu. Naturellement la designa-
tion laique doit être pris dans un sens ré-
latit de ce mot, puisque. durant le moyen-
âge toute littérature portaít torcément l'em-
preinte de la théologie. C'était surtoul le
cas de la littérature scientifique qui partait
toujours de la base biblique. Quant à la lit-
térature hébraique. *me avançait avec le
progres de la civílísation,représentant quel-
que fois Pavante-garde, tantôt en philoso-
phie, tantôt en mathématlques ou en philo-
logie.

Les belles lettres n'cut pas_ été oubliées.

Pour ne pas parler d'une poésie intluen.
ce'e souvent par des motifs religieux, comme
celle du prince de la poésie hébralque mé-
diévale. Jêhouda Hallévi mention nons le
poéte anacréonien Emmanuel le Romain,
contemporaín et ami du Dante, le poéte sa-
tirique Salomon Al-Harizi et son épigone
Joseph ibn-Zabara, les poésies bacchiques
d'un Moise ibn-Ezra, etc 

Il serait vain de nier certains influences
étrangeres contemporaines sur ces poétes,
que leur grandeur en fut diminuée pour ce-
la. Le développement contínuait. C'est son
état actuel et Ia formation de cet état qu¡
vous interesseront dans la suit, surtout re-
lativemenl au développement litteraire uni-
versel.

                  I

Les historiens ont tendence à placer les
débuts de la littérature hébraíque moderne,
dans le sens large de ce mot. avec les oeu-
vres de l'italien Moíse Haim Luzatto, un
des derniers éclectiques de celta littérature.
Celui-ci était plutôl un auteur réligieux, un
cabbaliste, mais en même temps un penseur
révollé qui souflrit beaucoup de Pétroitesse
d'esprit des rabbins de son temps, un bon
poête, auteur de piéces allégoriques et d'un
drame des passions.

On a d'autre part tendance à taire coin-
cider les débute des temps nouveaux dans
la littêrature hébraique avec ceux des au-
tres littéralures européennes. Certes, on
prend la littérature romantique como point
de départ, alors: Karanzine en Russie, Goe-
the en Allemagne, Mickiewicz en Pologne,
Ceci me semble un peu hasardeux, puisque
la littérature française moderne commence
avec Moliére et Racine et la littérature an-
glaise avec Shakespeare, plutôt. qu'avec
Musset ou avec Byron et Shelley.

Il me semble plus ¡uste de commencer la
littérature hébraique moderne avec des au-
teurs un peu tardifs, mais qui sont devenus
des classiques de cette Iitférature. ayant
fourni ses bases, telle qu'e|le se présent à
nous conçue dans Yesprit d'une littérature
européenne: avec Bialik pour la poésie.
Mendélé Mohàr Sepharim pour la prose et
Ahad-ha-Am pour la publicistique; tous les
trois au crépuscule du XIX e siecle.

                            (Continua)


 
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