8 HA-LAPID ======================================= les débuts se placent à l'aube de notre síecle, a parcoaru les étapes des littératures europeennes dépuis nn siecle, dépuis la brillante période final de Pépoque du ro- mantisme. Les condetions particuliéres dans les- quelles la vie juive s'est developpée on deterniné le caractere un peu bizzare de sa littérature. Or on y trouve les formes litté- raires tout à fait contemporaines à coté d'un archaisme à peine excusable dans d'outres conditions. Ces dorniers temps la littérature héhraique, comme toute autre connait la lutte entre modernistes et con- servateurs. La poésíe moderniste a trois re- presentante extrêmes: le poste trop natio- nal et trop individualiste Urí-Svi Grun- berg, le poête Schlonsky, avec un langage élégant et trop recherche qui est pourtant peu original, à cause de l'influence qu'il a subíe du russe léssénine, le poete Isaac Lamdan, un peu trop publicistique. comme beaucoup de modernes-Schlonsky essaga même d'écrire un "Faust"-"Aveugles" mo- derne, sous le titre de "Douleur", ouvrage prétensieux mais trop artificiel. Lamdan a publié une série de poémes "Massadah" qui avait un três grand succês plutôt par son contenu que par son artisme: c'est le premier livre qui exprime la joyeuse tra- gédie exaltée de la pre generation pioniere eu Palestine Néaninoins, quelques poémes dans ce reccueil s'attachent par leur form vigoureuse aux plus beaux vers de la poé- síe héhraique. De ces modernistes, c'est Grunberg qui est le plus poete de tous. Mais c'est un qui passera encore longtemps la crise de Sturm-und-Drang, il s'y plait même, et il fera attendre les fruits murs de sa muse. D'autres poétes se produisent en même temps, dont à côté des sus-mentionnés Steinherg et Karni, M. Tenkine, M Z, Vol- foveky, Avigdor Haméiri, écrivain éclecti- que, tres doué mais un peu criard qui, d'ailleurs, a écrit un roman de la guerre qui, traduit en langue européenne com- pterait parmí les chefsd'oeuvres à coté des ouvrages de Remarque, Barbusse et Hagev. Ajoutons encore les nome de quel- ques poétesses, dont les plus connues sont Rachel (Sela-Bluvestein) douce lyri- que. Eliséba, poétesse célebre plutôt par le fait de son origine chrétienne, la poétes- se Bat-Miriam (Zélezniak), rêveuse roman- tique, la jeune Enda Pinkerteld, Esther Raab et d'autres. La pros passe à l'heure actulle la même crise qui dans l'univers il n'y Eanque pas d'auteurs, il y a même des conteurs tres productite comme les romanciers et no- vellistes Kabak, Kamhi, Steirmann, écrivain décadent à la Pnyhyssewski, Rabinovicz, Yewine, Roubúni, Barasch, homme de lettres tres cultivé d'esprit mais par trop cerebral etc .. .. mais ils sont tous orientée sur les littératures étrangéres, russe, allemande, francaise, scandinave. Plus original est Agnon, un n velliste stylisateur qui imite avec maítrise le estyle de la littératere hébraique populaire des siécles passés. Um outro conteur. le jeune Hasas, qui décrit avec passion la vie juive en Russie pendant la derniere Revolution, mais en Yidisch. Cette séparation est due avan tout aux deux orientations extrêmes. qui se disputent la suprématie sur le jeune judaismo laic: l'orientation sur Moscou ou toute manifestatíon de la culture natio- nale des juife est tabou et sévérant punie, et celle sur la Palestine, qui ignore les oen- vres yidisch. Ce diitérend, vêtu d'un man- teau d'ordre social n'ent que la transfor- mation d'un antagonismo âgé des 30 ans de l'existenos même des deux littératures. La nouvelle forme cette dispute n'est que qu'un débouche dans lá vie politique d'un antagonisme partial. Il y a une généra- tion, tous les écrivains juife étaient bí- lingues et prouisirent en même temps en hébreu et en ridisch. Ceux-ci sont rars à l'heure actuelle. Deja a présent ces deux líttératures manifestent des caracteres aussi différents qui les distinguent l'ure de l'autre plus que ne le fait la difference des lan- gues. Il est ensuite remarquable que la litté- rature hébraique surtout la poésíe a actuel- lement quelques représentants aux Etats- -Unis d'Améríque, ou il y a quelque 150 hommes de lettres hébraiques. Parmi eux se distinguent Hillel Babli, Silkiner, Hapersi; Halkineet Regalson. Un événement important pour la litté- rature hébraique a été la fondation, par le mécène Stybel, d'uns maison d'édition avec le devoir avant tout de publier de bonnes traductions de la lítterature univer- selle. (Continua).
N.º 047, Nissan 5692 (Abr-Mai 1932)
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